La création de FINACOOP est l’aboutissement de 10 ans d’investissement professionnel et bénévole dans l’économie sociale et solidaire par les 2 experts-comptables fondateurs. La recherche de l’intérêt général, en principes et en actes, dans une profession réglementée comme l’expertise comptable, dont c’est la prérogative, nous est apparu comme naturelle.

La SCIC, de par sa recherche d’utilité sociale et sa vocation à impliquer l’ensemble de ses parties prenantes, y compris interprofessionnelles, représente pour les coopérateurs de FINACOOP le mode d’entreprendre le plus en phase avec cet objectif.

La connaissance des particularités de l’ESS (particularités juridiques, comptables, fiscales, modes de gouvernance, entreprises/secteurs historiques et émergents, financeurs, réseaux d’accompagnement, …) est aujourd’hui un pré-requis pour qui veut entreprendre dans un objectif d’utilité sociale. C’est un incontournable pour toute fonction de conseil avec en tête de file la profession du chiffre.

Combien d’experts-comptables en France sont capables de parler de la loi sur l’économie sociale et solidaire, de citer une SCIC sur les 600 françaises, de parler des spécificités comptables des associations ? Il existe malheureusement un vide béant de fonctions de conseil souligné par de nombreux rapports et études.

Notre rôle est d’utiliser tous les leviers (conseil, formation, publications, tutoriels webs, guides, annuaires, boite à outils, …) avec les méthodes de l’intelligence collective, du numérique et des pratiques des creative commons, pour apporter les compétences les plus larges possibles à l’ESS.

Cette année de construction nous a permis de beaucoup travaillé sur les contenus (publications, boite à outils, blog) désormais accessible sur notre espace d’intelligence collective en ligne, de réaliser des publications individuelles dans la presse spécialisée, de réaliser des actions de lobbying pour donner sa pleine légitimité à l’ESS, et d’aller à la rencontre des entrepreneurs dans toute la France au travers de conférences, formations, mentorat dans des incubateurs.

Ces nombreuses rencontres, tout comme le bouche à oreilles, ont été bénéfiques.

Seule ombre au tableau, le CSOEC n’a toujours pas réalisé la moindre communication sur ce mouvement en fort boom alors que des entreprises de l’ESS se créent tous les jours (+ 26 % d’emplois créés entre 2010 et 2015 contre 7 % pour l’ensemble de l’économie), des pans entiers de l’économie se réinventent (énergie, habitat, finance, agriculture, …), et nombreux sont ceux, particulièrement les jeunes, à y voir une manière d’allier un métier avec des aspirations fondamentalement humaines. Ce n’est pas faute de les avoir sollicité pour avancer dans ce sens.